Comme annonce, voici le premier dossier du CICODI pour batir le pays plus beau qu’avant
Par Arthur Kalombo
TRIBU ET PEUPLE
La notion de tribu a ete edulcoree depuis la colonisation et demeure confuse dans la tete de jeunes generations congolaises d’aujourd’hui. Cette jeunesse qui a entendu parler de toutes les disputes sur les tribus en est arrevee a croire quil y avait de mal dans la tribu au point de clamer tout haut que celle-ci était demodee, qu’elle empechait la modernite du peuple congolais.
Avant d’aller plus loin dans mon expose, voyons ensemble quelle est la signification du mot tribu tel qu’interprete dans les dictionnaires que j’ai
consultes.
1. American Heritage College Dictionnary :
A unit of social organization consisting of a number of groups who share a common ancestry, culture and leadership.
Une unite de l’organisation sociale composee d’un nombre des groupes qui partagent la lignee ancestrale, la culture et le leadership communs.
2. Le Petit Larousse Illustre:
Groupement de familles homogene aux plans linguistique, politique, social et culturel, que certains considerent comme une subdivision d’une ethnie, et d’autres comme un simple equivalent de l’ethnie.
3. Robert Methodique
a. Division du peuple romain, des peuples grecs.
b. Groupe social et politique fonde sur une parente ethnique reelle ou supposee , chez les peuples primitifs.
4. The World Book Encyclopedia
Tribe is a group of people who live in a particular place, speak the same language, and obey a chief or elders. Its members have a common way of life and are usually related, although some persons may be adopted as members. The tribe is one of the earliest forms of society. The tribal system still includes most of the African peoples, many of the peoples of the Pacific Islands, the Aborigines of central Australia, and various American Indians in Central, North, and South America.
La tribu est un groupe de peuples qui sont sedentaires dans une contree donnee, parlent une meme langue et obeissent a l’autorite d’un chief ou des anciens. Les membres de la tribu ont le meme mode de vie et sont generalement parentes. La tribu est l’une des plus anciennes formes de societe humaine. Le système tribal concerne encore de nos jours la plupart des peuples d’Afrique, plusieurs peuples des iles du Pacifique, des Aborigenes de l’Australie du centre et bon nombre des tribus d’Indiens des Ameriques du Nord, Central et du Sud.
Comme on peut le constater, la constitution de la tribu semble rendue vague ou meme traitee a titre pejoratif limitee aux peuples primitifs d’Afrique, d’Australie et d’Amerique. Ceux qui refusent de se reconnaitre comme membres de tribu caracterisent les tribus grecques par exemple comme etant des peuples parce que occidentales. La est tout le probleme.
Les Alsaciens, les Bretons, les Auvergnats, les Parisiens, les Flamands, les Bruxellois, les Prussiens, les Bavoirois, les Irlandais, tous les groupes regionaux aux Etats-Unis sont des peuples et non des tribus. Pourtant le dictionnaire reconnait que la tribu est une des plus anciennes formes de la societe humaine y compris celles des redacteurs de ces dictionnaires. Donc, a partir de la famille.
LE CONGO ET SES TRIBUS
Pour nous qui sommes membres de nos tribus bien que nous ayons tendance, au nom de l’acculturation, a nous en eloigner, la tribu reste le groupement de base d’un peuple et qu’il n’y a pas d’insulte a etre membre d’une tribu au meme titre qu’etre membre d’une famille dont la juxtaposition a d’autres familles forme la tribu.
Il est etabli que la famille est la cellule de base d’une societe. En s’elargissant, la famille forme des clans lesquels, soudes selon le lignage, forment la tribu. Un exemple de cette purete de tribu issue de l’elargissement de la famille en Afrique est celui du Swaziland ou pays des Baswati. Une seule tribu avec une seule langue forme le peuple et la nation swazie.
N’eut été l’emmigration des Zoulous, fuyant la fureur de Chaka Zulu a la suite de la trahison de son cousin Ndingani, ceux qu’on appelle Ndebele, le Zimbabwe aurait été « Shonaland » avec ses 90% de l’ethnie Shona du pays.
J’ai été en Alsace et j’ai entendu parler l’alsacien qui n’a aucune ressemblance avec le francais. Mais alors pas du tout. A cela il faut ajouter un mode de vie different de celui des autres francais. La langue francaise, originaire de l’Ile de France – la cathedrale Notre Dame de Paris est sur l’Ile de France, consideree comme le fief d’origine du peuple – non la tribu – de Paris, constitue le ciment entre les peuples de France.
Le peuple d’Israel est compose de 12 tribus selon la bible et les dictionnaires en parlent. A voir la capacite intellectuelle et technologique des Juifs, qui pourra dire que le peuple d’Israel est compose de peuples primitifs parce qu’etant constitue des tribus. Dans tous les pays du monde vous avez l’extension de la famille qui a donne naissance aux peuples lesquels ont constitue des nations lesquelles, a leur tour, ont adopte d’autres clans et peuples pour constituer des dynasties. Le meme cas de nos peuples qu’on a appeles empires Lunda, Luba, Kete, Kuba, Royaume Kongo, Songye, Tchokwe, Bashi, Mongo etc…se retrouvent egalement dans le monde entier.
Ces peuples vivaient en harmonie comme notre histoire – pas celle deformee par la colonisation pour le besoin de la cause- nous l’apprend. L’ennui en est que la colonisation qui pretendait avoir apporte la civilisation aux indigenes, apres avoir mis les gens a l’ecole, forme des cadres devenus des accultures a l’occidentale, les anciens colonisateurs continuent de considerer leurs anciens eleves des peuples primitifs. Quelle contradiction !
LA COLONISATION
Bien qu’ayant apporte la notion de l’Etat dit moderne qui nous a permis de rentrer dans le concert des nations, la colonisation était un business qui devait procurer des matieres premieres a la metropole. La colonisation n’avait que faire de ces peuples primitifs qu’elle avait qualifies pejorativement de peuplades sauvages sans aucune culture- entendez culture a l’occidentale-.
Elikia M’Bokolo, dans Le Conflit Belgo-Zairois, decrit la pensee belge en matiere de colonisation du Congo, « Colonie Modele » dans le Conflit Belgo-Zairois( Presence Africaine, ISBN 2-7087-0539-3) pages 32/33 :
« Il fut un temps ou nous nous imaginions que nos sujets africains pourraient s’assimiler rapidement et sans grande difficulte les principes essentiels de notre culture eurropeenne et nos concepttions du droit public. Cela devait se faire, pensions-nous, par l’exemple et par des prescriptions legales appropriees, par l’enseignement, par la concersion religieuse, par les bons conseils…Telles etaient nos illusions...Notre pensee politique est nourrie d’abstractions, de primcipes , de textes et de regles : droit, liberte, progres, justice et egalite. Le negre, au contraire, ne possede pas de conceptions abstraites, il ne connait que des actes et des faits…La mentalite indigene est peuplee de fantomes(…). Tenant compte de cette mentalite particuliere, notre politique a l’egard de nos sujets noirs est basee sur le respect de leurs institutions. Nous nous appliquons a diriger les negres, conforment a la tradition de leur propre race et dans leur langue…En d’autres mots, nous ne nous obstinoms pas a vouloir former une imitation d’Europeen, un Belge Noir , mais un Congolais meilleur, c’est-a-dire un negre robuste, bien portant et travailleur, fier d’une tache consciencieusement accomplie, respectueux de la collectivite a laquelle il appartient, un negre conscient de ses devoirs vis-a-vis de ses congeneres et vis-a-vis de l’autorite et ne negligeant de remplir ni les uns ni les autres »
Apres nous avoir formes a la civilisation dite moderne, les colons belges vont nous qualifier de faux noirs . Lisez plutot:
« Ces demi-savants qui, fiers du pauvre bagage dont leur faible cerveau est garni, sont tentes de se croire les egaux des Blancs et capables de les remplacer. Ces pauvres faquins, mecontents de ce que leur pretendu merite n’est pas reconnu, sont fort exposes a laisser envahir leur esprit par ces idees subversives d’origine etrangere qui s’infiltrent dans le pays ou ils peuvent devenir, si on y veille, des fauteurs de trouble. »
Des lors on peut comprendre pourquoi les Congolais sont deboussoles ne sachant vraiment pas ce qu’ils sont et ou sont-ils. C’est ici qu’il fallait comrendre la profondeur de la Politique du Recours a l’Authenticite Africaine qui n’avait rien a voir avec d’innombrables caprices de Mobutu. Les ex Zairois, en sabordant cette politique, ont rate le grand rendez-vous avec l’Afrique. Des theories acquises qui ne se refletent pas dans les actes ne les avancent a rien. Une idee meilleure soit-elle, non mise en pratique, ne vaut rien. Le nombre des diplomes ne veut rien dire si sur le terrain on ne peut pas vous mesurer au nombre de vos diplomes. Ce n’est pas la jalousie des multiples diplomes, mais le questionnement sur leur savoir-faire.
Mais parce qu’il fallait faire amende honorable pour corriger les exactions de la bande a Leopold II qui avait extermine en un quart du siecle plus de Congolais qu’en un siecle d’exclavage - ces chiffres sont donnes par un ancien missionnaire britannique au Tanganyika- Tanzanie – dans son ouvrage intitule « La Tierce Eglise -, la Belgique va entreprendre de donner une belle image de la colonisation qu’elle va, malheureusement, perdre sous la poussee de cette meme communaute interationale qui, apres avoir cree les Nations Unies avait inclus un article sur la liberation des nations non-autonomes sans les appeler colonies. Le fait d’avoir signe la Chart des Nations-Unies, la Belgique s’engageait, a son insu surement, a liberer sa colonie en 1960, une dizaine d’annees apres cette signature.
Comme on le voit, ni Leopold II – qui du reste, ne mettra jamais ses pieds au Congo- ni la colonisation belge, personne n’avait l’idee de créer un peuple uni avec un esprit national. Cela faisait deux opportunites ratees. Mais ayant gere le Congo par le truchement des chefs medailles ou coutumiers tronant sur leurs tribus respectives dont ils tiraient la reconnaissance de leur pouvoir, la Belgique va utiliser ces tribus pour attiser le feu pour retarder l’independance. Le tribalisme va etre utilise pour boycoter l’octroi de l’independance en pretextant l’immaturite des peuples noirs a s’autogouverner comme fera plus tard les Sud-Africains sous pression pour laisser les noirs diriger le pays.
La colonisation belge va exploiter le tribalisme pour :
- Apprendre a connaitre les indigenes et comment les maitriser pour la meilleure production pour ne pas dire l’exploitation. Diviser pour regner en insistant sur l’orgueil des uns contre les autres afin de créer des antipathies a mettre au profit de la division. C’est a partir de la qu’est ne le tribalisme tel que nous le connaissons a ce jour.
- En 1959, sous pression de la communaute internationale et le developpement des evenements apres l’exposition universelle de Bruxelles en 1958, la Belgique va entamer dans la precipitation le processus democratique et organiser des elections communales basees sur les asssociations tribales et folkloriques d’où sortiront des delegues pour la fameuse Conference de la Table Ronde a Bruxelles a la fin de l’annee 1959. Il faut reconnaitre un seul parti politique, le MNC dans sa forme originale avant sa scission entre les Ailes Lumumba et Kalonji.
- Ce sont ces memes tribus que la Belgique va opposer pour créer la politique de la terre brulee afin de convaincre les promoteurs des independances dans le Tiers Monde qu’il n’était pas encore temps pour ces peuples primitifs de se gouverner.
L’INDEPENDANCE
Lorsque, malgre tout, l’independance est accordee grace a la pugnacite des leaders congolais et surtout la pression internationale qui avait son agenda pour le futur ex-Congo Belge, la Belgique va jouer sur les sensibilites tribales une fois de plus pour soustraire le Katanga de la meme manière que Ian Smith voulait faire de la Rhodesie du Sud et les Français- les Pieds Noirs- de l’Algerie.
La Premiere Republique va connaitre l’instabilite due a la promotion du tribalisme et ne connaitra un peu d’accalmie qu’avec la Conference de Luluabourg. Sous l’egide des Nations Unies le Congo va voir l’institutionalisation du tribalisme. C’est moi qui souligne. Institutionalisation parce que les provinces qui vont etre delimitees a cette conference rencontrent les vœux des tribus ou groupes des tribus qui presque toutes vont y trouver leur compte. Le Gouvernement de Salut Public avec 16 ministres chapeautes par Moise Tchombe va organiser les elections legislatives qui seront remportees par ce dernier a la tete de la Coalition politique CONACO. C’était le plus beau moment de la democratisation du Congo n’en deplaise ceux qui crient aujourd’hui que la democratie est nee il y a deux jours.
C’est justement le moment que Mobutu et ses parrains choisissent pour arreter le processus democratique avec son coup d’Etat de novembre 1965.
Malgre que Mobutu avait eu tous les atouts pour créer un peuple congolais, il a prefere suivre la voie que ses anciens maitres, les Belges, avaient tracee, a savoir, le tribalisme et le regionalisme en plus de la dictature. Le favorisme regionaliste va placer des gens qu’il ne faut pas a la place qu’il faut et la bouillabaise était servie : Avant moi, c’était le chaos, apres moi, ce sera le deluge. Le nationalisme zairois authentique était le fonds de commerce pour aveugler les Congolais ex Zairois et pourtant un peuple congolais serait ne de cet elan nationaliste de facade mais reel pour les Zairois ! La carte ethnographique du Zaire dans les Services de Securite avait la zone d’habitat des Baluba hachuree en rouge avec legende : « Zone Dangereuse ». C’est le journaliste Dungia, ancien membre de l’AND qui ecrira un livre intitule « L’Argent de Mobutu ou Mobutu et l’Argent » dans lequel il brosse le lavage de cerveaux des Bangala par Mobutu qui a passe 32 ans du pouvoir a gerer les Baluba plutôt que le Zaire. Passons.
A la chute du vieux Marechal Mobutu, l’AFDL amene Laurent Desire Kabila avec dans sa suite une forte colonie des Katangais. C’est le regime des Katangais qui va remplacer celui des Bangala. A chaque regime la coloration tribale de son leader. La Premiere Republique avait la coloration Bakongo a cause de Kasavubu.
Laurent desire etant remplace par Joseph Kabila, les originaires du Kivu se mettent debout et se partagent le regime avec les Katangais. L’espoir de voir l’avenement d’un regime nationaliste congolais, parti avec Lumumba, n’est pas encore devant la porte.
C’est devant cette mauvaise interpretation de la tribu que bon nombre de jeunes aujourd’hui sont dans la confusion ne sachant pas quel est le vrai sense de la tribu et qu’est-ce qu’elle represente comme valeur.
A ces jeunes je poserai une seule question, celle de savoir quelle valeur ils accordent a leur famille propre. Et quand ils auront repondu, ils comprendront le sens de leur tribu qui n’est ni une maladie incurable ni une malediction mais plutôt leur cellule de base humaine comme ils en ont déjà creees eux-memes
Ayant été negativement exploitee, la tribu a pris une conotation rebutante pour ceux qui ne comprennent pas que leur societe dans laquelle ils evoluent a commence par une cellule de base qui est la famille et que celle-ci en s’etendant a donne la tribu. L’image negative de la tribu avec toutes les consequences est restee tres vivace dans la tete de jeunes generations. Il faut reconnaitre que lorsqu’on a été prive d’un avantage quelconque parce qu’originaire d’une telle ou telle tribu, cela on ne l’oublie pas facilement. Mais force est de se surpasser pour considerer cela comme des erreurs qui doivent nous servir pour batir un avenir meilleur.
L’ASPECT POSITIF DE LA TRIBU
Comme dit plus haut, la tribu a elle-meme n’a pas besoin d’etre consideree d’une manière biaisee. Elle est l’emanation de nos familles dont nous sommes membres et quelle que soit la situation nous ne pouvons pas nous departir de nos familles dont nous tenons nos origines. C’est un faux debat que de parler de tribu comme bonne ou mauvaise.
Pourquoi telle tribu serait elle meilleure par rapport a l’autre ? C’est comme pour dire a un ami que sa famille ne vaut pas la peine par rapport a la votre. Qui peut dire cela de la famille de son ami ? Mais cette famille-la appartient a un groupe de familles qui forment un clan et par-la meme une tribu. Si vous respectez la famille de votre ami, vous pouvez egalement respecter sa tribu et meme l’aimer comme vous aimez votre ami. N’aimons-nous pas nos belles familles parce que nous aimons nos epoux ou nos epouses ?
Si les peuples dits civilises de l’Occident ont raye le mot tribu de leur vocabulaire, c’esrt par convention estimant s’etre emancipes depuis longtemps. Puisque ce sont ses memes peuples de l’Occident qui nous ont amene la civilisation d’apres leurs propres dires et ecrits, pourquoi alors ne pouvons-nous pas rejeter, par consensus, le mot tribu de notre langage et le remplacer par celui du PEUPLE ? Peuple Yaka, Peuple Lunda, Peuple Kuba, Peuple Anamongo, Peuple Luba, Peuple Kongo etc…
Ceux qui utilisent le terme Peuples Congolais, Peuples du Congo, Peuples Rdcongolais ont raison de le faire parce qu’estimant que toutes les tribus congolaises sont en fait des peuples que la colonisation, pour des raisons d’hegemonie psychologique, avaient prefere tribu voire peuplade
au peuple. Personnellement, j’opte pour le Peuple Congolais. La raison reside dans le fait que je me suis assigne une mission, celle d’eduquer, de faconner par civisme le mental du Congolais afin de produire un seul peuple congolais au lieu des peuples congolais. Une nation ne peut avoir qu’un peuple et non plusieurs. C’est un long processus mais il faut commencer un jour.
Puisqu’on peut orienter un peuple dans un sens ou dans un autre, tenter l’experience ne serait pas une mauvaise initiative surtout si les gourvernants s’y attelent.
COMMENT Y PARVENIR ?
- Etant donne que tous les peuples du Congo, a l’heure actuelle, possedent pratiquement des cadres dans toutes les sciences humaines - sociologie, ethnologie, psychologie, droit, education, ethique, anthropologie, politique etc…- la tache serait de mettre sur pied des Comites d’etudes pour evaluer les codes d’ethique de chaque peuple ou groupe de peuples par province. Organiser des debats a partir de ces comites avec en tete de fondre les us et coutumes acceptables de chaque groupe ethnique au niveau de chaque province. Eliminer ceux qui sont consideres comme caduques et obsoletes. Une sorte d’amandement aux constitutions ancestrales. La longueur de ce processus, sous tutelle du Ministere de l’Education ou de la Culture, doit avoir un timing determine a l’avance pour ne pas s’eterniser.
- Organiser une Commission Nationale issue des commissions provinciales pour un grand debat national avec la paritcipation des observateurs non membres des commissions susceptibles de palier a certaines lacunes des commissions. Le role de la presse devra etre determinant pour la vulgarisation du message de ce debat national.
- A l’issue des travaux de la Commission Nationale, les juristes de la Commission peuvent elaborer un projet d’un nouveau code social a proposer au Ministere de tutelle pour avis et considerations a presenter au Conseil des Ministres avec tous les prealables dans ce genre de travail jusqu’à l’elaboration de la nouvelle loi sociale.
- Une fois la loi promulguee, les experts de l’Education en matieres didactiques pourront presenter, dans le cadre des affaires, des projets d’ouvrages destines a l’Education Nationale qui en retiendra les plus probants. C’est ainsi qu’une nouvelle education civique va naitre au Congo avec comme objectif, créer un seul peuple congolais non seulement politiquement parlant mais dans les faits reels en partant de nos mentalites, us et coutumes qui ne sont pas si sauvages que ca.
- Suite a cette grande premiere dans le pays, mettre en place par le Ministere de la Culture un reseau des centres culturels congolais pour la vulgarisation de cette nouvelle culture destines a remodeler la vision nationale de tous les enfants et eleves et egalement les adultes – j’avais déjà elabore un tel projet quand j’etais president de l’Association Nationale des Photographes Professionnels du Zaire -. Le temps d’une generation, et le Congo aura une nouvelle generation des citoyens aux idees reellement nationales et nos histoires decadentes de tribalisme qui nous ont retenus prisonniers du retard que nous accusons aujourd’hui auront été eradiquees.
En guise de conclusion, la IVe Republique, sera celle des experts, de l’elite. Il faudra penser a ce que l’on amenera au Congo en termes de technicite et de renovation pour la creation d’un nouveau pays et un nouveau peuple. Ce sera la l’Etat de Droit.
Arthur Kalombo
2011/10/15
<juchudi@aol.com>
Bien cher frère Arthur Kalombo et chers compatriotes,
J’ai aussi lu avec beaucoup d’attention et de plaisir votre réaction à mon memo et je vous en remercie. Dans le but de permettre à tous nos compatriotes de mieux comprendre non seulement les contours de la vraie balkanization dont notre pays est victime aujourd’hui mais aussi les enjeux qui sous-tendent le processus de création d’un autre Congo, il est bon de lire l’ensemble de l’interview (see attachment) accordée par le Professeur Ka Mana au journal le Potentiel. Vous pouvez lire ci-dessous les quelques extraits de cet interview qui ont frappé mon esprit après une première lecture du document. Cet interview risque de devenir un document de référence dans la bataille pour un Congo nouveau. J’aurai souhaité que les leaders de l’opposition qui sont en train de se batter pour un autre Congo lisent à maintes reprises cet interview.
Bonne fin de semaine et à bientôt, Joseph M. Uchudi, USA
Professeur Kä Mana, vous venez d’être élu président de Pole Institute, un institut de recherche dont l’image est aujourd’hui ambiguë sur la question de la balkanisation de la République démocratique du Congo, comment voyez-vous votre élection et quelle est sa signification profonde ?
Notre idée est de mettre en lumière un impératif géostratégique qui s’impose à notre pays du simple fait qu’il partage des frontières avec neuf voisins. Une telle position géographique fait de ces frontières une immense richesse qu’il convient de mettre à profit en devenant le centre de gravité d’une économie inter frontalière et d’une politique d’enrichissement mutuel dont l’Afrique a besoin pour son développement aujourd’hui. Rentabiliser notre avantage géographique pour en faire un atout géopolitique et une grandeur géostratégique pour le rayonnement de notre pays, je ne vois pas en quoi une telle vision balkanise la nation. Vraiment pas.
Comment voyez-vous la lutte contre cette balkanisation que vous décrivez si bien ?
Je suis profondément déçu de voir qu’au moment aussi important que celui d’une élection présidentielle et des élections législatives qui se préparent dans notre pays, les leaders politiques choisissent de vivre la politique comme une guerre entre eux ou entre leurs partis, sans aucune dynamique de réflexion commune sur les défis du présent et de l’avenir du Congo. Je suis déçu de voir qu’une multitude de candidats à la députation ne se présentent qu’au nom de la tribu comme réservoir électoral et de l’enrichissement individuel comme perspective. Les vrais balkanisateurs du pays, ce sont ces hommes politiques et ces candidats qui perpétuent sur nos terres l’esprit des divisions, au lieu d’unir la nation pour la rendre plus forte, plus créatrice d’espérances et plus porteuses d’initiatives pour faire de notre pays un pays émergent. Si le peuple dans son ensemble pouvait comprendre que c’est l’ensemble de la politique de division tribaliste et d’enrichissement personnel qui divise et fragilise le Congo en le livrant par nos faiblesses aux prédateurs extérieurs, on pourrait avoir un peu d’espoir
N’avez-vous pas l’impression que l’horizon que vous ouvrez est trop lointain pour un pays que la balkanisation tient déjà à la gorge ? Que faut-il entreprendre, ici et maintenant ?
Ici et maintenant, il y a à activer la capacité d’organisation des Congolais dans des structures d’action locale contre les identités meurtrières, contre les politiques prédatrices et contre les logiques des violences. Il y a notre capacité de nous indigner au Congo, comme dirait Stéphane Hessel, et de faire de cette indignation le moteur de nouvelles actions pour changer le Congo à l’échelle où chaque Congolaise et Chaque Congolais peuvent agir concrètement, localement, en se liant `d’autres Congolaises et d’autres Congolais pour l’invention d’une culture de la créativité communautaire qui manque cruellement à notre pays. Contre la balkanisation intérieure, nous avons à promouvoir les rêves, les mythes, les actions et les engagements visibles pour l’émergence d’un Congo de grandeur et de prospérité, condition de toute victoire contre les puissances de la balkanisation extérieure.
En vérité, c’est par la force morale et la puissance de l’esprit, par l’énergie et la volonté d’être ensemble constamment réaffirmées que nous inventerons le Congo de demain. Celui qui brille déjà, chez les meilleurs d’entre nous, Congolaises et Congolais, par la beauté de ses rêves et l’inouïe splendeur des espoirs qu’il suscite. Vous l’aurez compris : c’est l’éducation qui est le cœur de l’invention du Congo nouveau. C’est elle qui suscitera les vocations pour un leadership éthique dont parle le philosophe Benoît Awazi Mbambi Kungua et pour une gouvernance créatrice qui pourra donner au Congo toutes ses chances face à l’avenir.
Cela suffira-t-il pour déplacer les montagnes de la balkanisation ?
Sûrement pas. Ce que nous visons, c’est de contribuer à la naissance de beaucoup de lieux congolais de réflexion et d’action pour cette vision de notre pays. En fait, il est temps de mettre toute l’intelligence congolaise au service de la lutte contre la vraie balkanisation de notre pays. Celle que nous vivons déjà et qui détruit le pays dans sa puissance créatrice.
-----Original Message-----
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Sent: Sat, Oct 15, 2011 9:33 am
Subject: [lafraco] Re: [congocitizen] Bien cher Arthur Kalombo et chers compatriotes (Part II): Notre destin en tant que nation est menacé par le fait que nous ne sommes pas encore en mesure d'avoir des leaders qui comprennent le concept de leadership collectif!
Mon Cher Frere Uchudi,
J'ai lu avec attention et plaisir votre deuxieme livraison qui, a mon avis, est une description superbe du constat de ce qu'est l'homme congolais en matiere de chefferie et non de leadership.
Certes vous avez constate la situation que vous avec decrite mais avez laisse le soin au lecteur de rechercher la cause pour etablir cette fameuse relation de cause a effet. L'indication se trouve resume dans la question que vous avez posee a la fin de votre livraison: " Pourquoi ne posons-nous pas de question?"
Le poete Kabemba a dit que notre choix determinera notre avenir. Il peut aussi dire que notre education a determine notre etat d'etre aujourd'hui. C'est a cela que je faisais allusion en publiant mon dossier TRIBU ET PEUPLE qui ne semble pas avoir attire beaucoup de gens. La revisitation de notre environnement familial des le bas age va nous aider a comprendre cette manie de CHEFFERIE dans le comportement des responsables congolais.
Ayant observe depuis mon jeune age comment les choses se passaient dans nos familles, je suis arrive a la conclusion dans mon age d'adulte, qu'll y avait des abus dans notre education que je designe nommement comme ABUS DU DROIT D'AINESSE. Oui, ce droit d'ainesse, tout en etant le respect pour les aines, c'est-a-dire les vieux, les responsables, les chefs ou que l'on se retrouve, a constitue un instrument par excellence pour ecraser les plus jeunes. Cela s'entend ceux sous votre responsabilite en tant qu'aine et je vous laisse le soin d'imaginer la longueur de la chaine de CHEFFERIE depuis la famille a la carriere professionnelle fut-elle politique.
L'enfant nait dans une famille entoure de ses parents et ses grands freres et soeurs. Le probleme commence. Il doit respecter imperativement ces grands meme quand ils sont ages seulement d'une annee de plus que lui. Il est condamne a vivre avec cela toute sa vie durant. A ceux-la il faut ajouter les oncles, les tantes et leurs enfants au cas ou ils seraient plus ages que lui. Cela continue a l'ecole ou les plus ages s'evertuent a lui exiger d'apporter des cacahuetes sinon il se verrait passer a tabac. Cela cree une peur pour les aines et l'enfant doit faire tout meme voler les arachides que papa avait gardees pour manger a son retour de champ, pourvu que les aines de l'ecole, qui du reste n'ont rien a voir avec sa famille biologique, soient satisfaits.
L'enfant devient universitaire pour rencontrer de VIEUX POILS qui le soumettent a la BLEUSAILLE, lui tondent les cheveux, le trainent dans la boue avec une cravate sans chemise, le font ramper sous la table comme un chien et en fin de compte le baptisent en lui remettant son certificat de bapteme. C'est beau tout ca. Jusqu'a ce niveau, le jeune homme subit le droit d'ainesse et il lui est categoriquement interdit d'objecter les dires des aines. Ce n'est pas tout.
Votre jeune fraichement emoulu de l'Unikin, UOC, ou truc machin, arrive dans le gouvernement ou il trouve des vieux ou un vieux qui lui dit ce qu'il faut faire sous pretexte qu'il est l'ancien, le vieux ou le CHEF. Le jeune universitaire, malgre son diplome, doit courber l'echine et subir les aines one more time.
Je m'arrete ici pour signaler ce qui, psychologiquement, est arrive a ce jeune homme. Il est reste mentalement rabougri. Il ne s'est pas epanoui comme un adulte. Il trimballe sur ses epaules le poids de tous ces aines qui l'ont ecrase tout le long de son apprentissage a la vie qu'il n'a vraiment pas pratiquee. Ses decisions n'ont jamais ete ses decisions mais celles de ses aines. Sa volonte, soumise a celles de tata mwasi, tata kulutu, yaya et noko, ce pauvre ne s'est pas exerce a imposer son opinion, a POSER DES QUESTIONS aux aines, a ses chefs qui eux en ont abuse a coeur joie. Voila la situation des hommes et femmes que nous sommes devenus: ataviques devant des situations que nous observons et vivons dans notre chair. Voila d'ou est venue cette mentalite de CHEFFERIE qui n'est pas le LEADERSHIP.
En tant qu'economiste, vous connaissez mieux que moi les lois du leadership developpees par les occidentaux et enseignees dans les universites. Mais comment les appliquer quand, rentre dans votre milieu d'origine, vous vous butez a ce droit d'ainesse, de chefferie qui vous a ecrase depuis l'enfance, vous savez que vous ne pourrez hausser le ton devant le chef qui croit que son droit d'ainesse constitue un rampart contre votre qualite de technocrate? Resultat, vous rangez votre diplome dans la valise et vous lancez dans la debruille au moment ou vos collegues d'universites occidentaux restes chez eux realisent de grandes choses et deviennent des General Managers dans des entreprises modernes.
Ma propre experience, je voudrais la partager avec nos jeunes congolais qui ont encore le futur devant eux.
J'ai commence par rejeter qu'on me donnat la dote pour me marier. J'ai dit a mon pere que je me marierai avec mon propre argent que j'aurai gagne en travaillant. Ceci pour eviter le chantage plus tard de la part de la famille dont j'aurai obtenu la dote familiale. Leur donner la chance de venir importuner ma femme pour l'avoir dotee, je n'accepterais pas cela. Mon pere,etonne de mon argument, va me laisser faire en se disant que j'etais un cas.
A mes enfants, j'ai interdit de s'appeler yaya mais de s'appeler par son nom. Ainsi chaque enfant se sentait lui-meme et etait capable de s'exprimer comme un individu responsable capable de prendre la decion telle qu'il pense. Croyez-moi, j'ai reussi. Aujourd'hui quand je parle a mes enfants qui sont tous universitaires, je suis heureux de constater que je n'ai pas eleve des moutons mais des hommes et femmes capables de se prendre en charge sans necessairement mon avis. C'est cela preparer, par l'education, la determination d'un peuple pour son avenir.
Certains anti-Tshsekedistes se sont empresses de me faire suivre votre posting comme pour me montrer que moi qui suis de la mouvance UDPS, j'etais fanatique de Tshisekedi et que voila celui-ci etait passe au pilori comme tous les autres leaders congolais. Je n'ai pas attendu l'internet pour reflechir aux questions qui se posent au pays. Ils feraient de meme
Et puis, meme si mon nom etait en bonne place dans le titre, le posting s'adressait a tous les Congolais c'est-a-dire y compris eux-memes. Ils peuvent aussi apporter leur point de vue pour enrichir le debat qui nous amenerait au remodelage de l'homme congolais comme je l'avais suggere dans le dossier CICODI "TRIBU ET PEUPLE" sur ce net.
Pour terminer, je vous suis tres reconnaissant d'avoir pose la question de savoir POURQUOI ON NE POSE PAS DE QUESTION, ce qui m'a donne l'opportunite de partager mes reflexions avec les internautes.
Que Dieu nous benisse
Arthur Kalombo
2011/10/14 NICO KADIMA
<bakambu@gmail.com>
From:
<juchudi@aol.com>
Date: 2011/10/14
Bien cher frère Arthur Kalombo,
Notre destin en tant que nation est menacé par le fait que nous ne sommes pas encore en mesure d'avoir des leaders qui comprenent le concept de leadership collectif. Il y a leadership collectif lorsque la personne qui est Chef de l’Etat se fait violence pour accepter de partager le pouvoir avec d’autres responsables politiques, tel que stipulé par la Constitution.
Je ne vois pas le concept de leadership collectif dans le comportement et le language utilisé par les gens qui se font appeler Pasteur, Apôtre, ou Président d’un parti politique ou même d’une formation musicale. Meme si cette lacune est un peu partout en Afrique, les effets sont néfastes dans notre pays. Toute personne qui a une parcelle de pouvoir a souvent tendance à se comporte en potentat et à mettre tout en oeuvre pour transformer les autres leaders qui travaillent avec lui (ou pour lui) en clients. Le fait que même le Joseph Kabila a réussi à créer un système néo-patrimonial (un système patron-clients) montre jusqu’a quel point la culture politique dans notre pays est encore guidée par le mal (interest personnels) et non l’interêt de la communauté nationale. Ca fait peur à tout le monde. Ca fait peur à beaucoup d’intellectuels congolais qui vivent à l’étranger. Tout le monde a suivi non seulement le limogeage de Vital Kamerhe de son poste de President de l’Assemblée Nationale mais aussi celui de Nzanga Mobutu. Je pense que nos acteurs politiques eux-mêmes sont conscients du fait que nos pratiques politiques ne sont pas encore democratiques et c’est peut etre la raison pour laquelle le camp Tshidekedi et le camp Kamehre ne sont pas parvenus à se mettre d’accord sur la strategie électorale et sur la facon de gouverner le pays après les elections.
Nous ne savons pas par quels mécanismes nous créerons un culture politique democratique et de bonne gouvernance dans nos pays en Afrique. Malgre le fait que nous n’avons de plus en plus beaucoup d’intellectuels et des technocrats oeuvrant dans les organizations internationales. Pourquoi nous preferons des solutions faciles du type “Pouvoir fort de type neo-patrimonial” en lieu et place du systeme de gouvernement qui rassemble et fédère les energies en etant base sur un pouvoir de type collectif. Nous avons vu comment des personalités comme le President Lissouba (Professeur d’Université & Chercheur) du Congo_Brazza et le feu President Ciluba de la Zambie avaient montré qu’ils etaient des néophites en matiere de democatie et de bonne gouvernance dans leurs pays. Pourquoi nous ne posons pas souvent ce genre des questions. Selon le Professeur Kabeya Tshikuku (qui est un grand intellectuel avec la carure de Samir Amin - l’un de mes meilleurs professeurs a la Fac d’Economie à l’Unikin), il y a absence de leadership démocratique au sein de l’UDPS. Pourquoi ce genre de lacune? Pourquoi nous ne posons pas des questions?
Merci et à bientôt, Joseph M. Uchudi, USA
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Sent: Fri, Oct 14, 2011 3:42 pm
Subject: Re: [lafraco] Bien cher Arthur Kalombo et chers compatriotes: Notre destin en tant que nation est menacé par le fait que nous ne sommes pas encore en mesure d'avoir des leaders qui comprennent la notion du leadership collectif [14 October 2011]!
Mon Frere Uchudi,
A force de taper sur un clou on finit par l'enfoncer, dit-on. Ayant chante dans la chorale preparee pour le 30 Juin 1960, j'ai eu l'occasion d'observer la scene politique de chez nous pour y avoir vecu tout le temps.
Notre pays n'est pas different des autres et le systeme de gestion n'est pas si mauvais que cela. Tout ce que les politiciens nous presentent aujourd'hui comme projets de societe n'est pas nouveau. C'est tout simplement un jeu de mots pour embrouiller un peuple davantage maintenu dans l'ignorance. Et a force de le faire, le peuple congolais en est arrive a croire qu'il etait incapable de se gouverner, que les methodes de gestion etaient mauvaises et qu'il fallait de nouvelles, lesquelles sont les memes conjuguees de la voix active a la voix passive. Vous comprenez ce que je veux dire.
J'ai lu l'expose d'un consultant international au service d'un parti en competition se moquer des Congolais qui se plaignent a longueur des journees. L'enfer c'est les autres. On nous a genocides, on nous a violees, on nous a ...on nous a... Les Congolais ne sont bons a rien. Et de presenter le projet de societe de son parti ou il est question de redynamiser ceci, recreer cela. J'ai tout simplement souri. J'ai souri car ce consultant international est mal informe sur l'existence d'une montagne des dossiers de developpement sur laquelle Mobutu s'etait assis pour ne pas developper le pays. De veritables dossiers techniques elabores par des experts congolais avec le coeur a l'ouvrage. Donc son leader n'invente rien en mettant ce projet de societe sur la table avec ses lacunes qui prouvent que son auteur aurait un grand mal a resister devant un debat contradictoire serieux.
Donc, mon frere Uchudi, nous n'avons vraiment pas la crise des cerveaux au Congo qui d'ailleurs etait en avance de beaucoup des pays. Un industriel belge que j'avais rencontre en Afrique du Sud me l'avait dit. On n'avait rien a envier a tous ceux que nous admirons aujourd'hui. Ce sont ceux qui se moquent de nous en ce moment qui vont s'emerveiller demain devant le genie congolais.
Cela dit, notre probleme est d'avoir la MALCHANCE d'etre mal partis avec des ignorants tenant les rennes du pouvoir. Aides par leurs corrupteurs et corrompus par l'exercice du pouvoir, ils ont fait de l'Etat leur demeure eternelle oubliant qu'ils navaient plus rien a offrir, qu'ils avaient atteint leur echelle d'incompetence depuis des decennies. Les dossiers que leurs experts leur presentaient etaient si compliques pour leur niveau qu'ils en faisaient des coussins dans leurs bureaux ou cabinets, appelez comme vous voulez.
Pour moi et mes amis du CICODI, la solution passe par une SOCIETE CIVILE, renouvelee comme j'avais eu l'occasion de le faire remarquer sur ce net de la meme maniere que Dr. Malonga l'avait egalement fait. La Societe Civile formee des experts constitue une veritable pepiniere de personnes capbles d'assister le pouvoir de tutelle au sein d'un gouvernement compose de patriotes convaincus et hard workers a l'americaine. Mais pour arriver a ce stade, ce ne sera pas melanger le mauvais vin et le bon pour dire qu'on obtiendrait une bonne quantite de bon vin.
A mon tour de poser la question, au nom des Congolais mutiles, massacres, violes, assassines, prives de leurs terres tout la-bas au Kivu, qui ne sont pas une lamentation des Congolais mais une realite, a ce consultant international de son parti.
En applaudissant votre leader visionnaire, lui avez-vous pose la question de savoi que le fait d'avoir detourne des centaines des millions de dollars americains destines a la construction du nouveau siege du parlement sachant qu'il n'etait pas le seul a avoir agi ainsi, comment peut-on arriver a developper le Congo a la Lula de son coeur? Si toutes les finances publiques sont dans les valises des personnes au sommet y compris celles recues de la rais, comment construire des ecoles, lancer l'agriculture pour l'auto-suffisance alimentaire avec sa cohorte des services connexes? Comment promouvoir la sante en passant par les salaires des medecins, infirmieres et autres para-medicaux? Comment construire des ponts et chaussees quand les recettes des douanes, impots, immigrations et tout le reste sont dilapidees par des individus au sommet? Comment etre sur que son projet de societe pourrait etre finance quand on sait que la Banque Centrale appartient au gouverneur et son rais? Et que les contrats miniers ne sont pas signes pour le benefice du pays mais celui des individus au sommet?
Tant que les ennemis du peuple congolais resteront IMPUNIS, ils utiliseront le produit de leur vol pour haranguer les foules, leur acheter des T shirts et un peu de makayabu pour se maintenir au sommet et continuer de bloquer l'epanouissement du peuple congolais.
Je lance un vibrant appel aux Congolais de bonne volonte de reclamer le tribunal peinal congolais pour punir ses fossoyeurs. Les Ngoy Mulunda sont tres nombreux au Congo et generont toujours le commencement de la liberation mentale des Congolais. Une fois le peuple congolais assaini, il n'y aura aucun probleme technique parce que les techniciens congolais font la fierte des centaines des pays au monde de l'Amerique a l'Europe en commencant par l'Afrique elle-meme. Donc ne nous sous-estimons pas en ce qui concerne notre competence technique en matiere de gestion du pays.
Paix cez vous et merci de votre reaction a mon posting.
Que Dieu benisse le Congo
Arthur Kalombo
La Deuxieme
2011/10/14
<juchudi@aol.com>
Bien cher Arthur Kalombo et chers compatriotes,
D’après la CENI, les elections presidentielle et legislatives se tiendront vers fin Novembre. Tout le monde est sidéré de constater que les leaders des grands partis d’ opposition sont loin de se mettre d’accord sur une stratégie commune pour gagner et pour gouverner. Les tiraillements actuels entre le camp Tshisekedi et le camp Kamerhe montrent qu’il est difficile à nous congolais à nous mettre d’accord sur une stratégie de gouvernance pour notre pays et sur le profil des dirigeants. Cela montre bien que nous sommes encore loin d’avoir une culture politique qui nous permettra de passer du système de gouvernement de type Joseph Mobutu/Joseph Kabila d’essence néo-patrimoniale (un décideur tout puissant entouré par une multitude des clients) à un système de gouvernement de type républicain au sein duquel le pouvoir est exercé à plusieurs niveaux de gouvernance par different leaders. Un grand pays comme la RDC a maintenant besoin du second système de gouvernement. Ceci implique la nécessité d’un leadership collectif, c’est à dire, un système de gouvernement avec plusieurs leaders à plusieurs niveaux à travers les institutions et à travers le pays. Il nous faut aussi une vision pour le renouveau national et une strategie pour guider les efforts en matiere de development national.
Patriotiquement,
Joseph M. Uchudi
---------- Forwarded message ----------
From:
Arthur Kalombo <arthur.kalombo@gmail.com>
Date: 2011/10/13
Subject: [CICODI] CONSEIL NATIONAL DE TRANSITION -CONATRA
To:
CICODI@yahoogroups.com
Chers Compatriotes,
A l'allure ou vont les preparatifs chaotiques des elections prochaines au Congo, il est imperatif de saisir le taureau par les cornes. Les leaders congolais sont tellement heteroclites et les donnees sur le terrain sont telles qu'il est quasi impossible qu'ils s'entendent.
Au debut de cette annee j'avais exprime mes doutes quant a voir ces leaders se mettre au meme diapason en ce qui concerne qui d'entre eux serait le meneur. J'avais ecrit en substance que chacun d'eux se voyait President de la Republique dans une voiture decapotable a la plaque en P majuscule et qu'il serait hors question qu'ils se desistent pour ceder la place aux autres.
Lorsqu'on observe les differentes coalitions ou plateformes qui se sont creees depuis la rencontre de Fatima, on peut comprendre que je n'etais pas loin de la realite. La rencontre avait donne naissance aux deux groupes, celui de Fatima et l'autre de Sultani. Ce dernier, faute de s'entendre sur le candidat commun avec tout le realisme qui était leur, s'est vite discloque et aujourd'hui on parle du groupe de Memling. Ce qui donne la preuve que le rejet du programme de Fatima était en realite que ceux qui iront a Sultani se voyaaient designes comme ce candidat commun qui, malheureusemt, sera quelqu'un d'autre. Tres technique et legaliste, ce groupe est aujourd'hui emiette avec une ribambelle des candidats a titre personnel. Par ou était passe l'ideal de Sultani ? Parlez-moi-z-en!
Au debut des annees de l'independance on a denombre pres d'un million de conferences sur le Congo : Tananarive, Coquilhatville, Lovanium, Mudila Nfinfi, Kasumbalesa, Tshela, Banana, Mungbere, Imambumba, Kashabanganyokangongwe, Bruxelles, Washington, Oslo, Moscou et j'en passe ! Tout cela pour departager les politiciens congolais qui n'avaient jamais accorde leurs violons ! Un demi siecle plus tard, malgre la maturite intellectuelle de ces leaders, anciens et nouveaux, c'est la reedition de l'exploit, l'unique en Afrique !
Qui peut dire qu'on n'est pas dans l'impasse? Au niveau purement politique, impossible de faire preuve d'une competence technique en quoi que ce soit. Au plan revolutionnaire, encore la poisse.
Tous les leaders sont en train de sillonner le monde pour avoir des soutiens divers. Normal quand on sait que les malheurs comme le bonheur du Congo restent sujets au bon vouloir des maitres du monde qui promettent monts et merveilles pour autant que cela corresponde a leur desir.
Je me rappelle qu'au lemdemain de notre independence, le Congo envoyait ses fils et filles en Europe et Amerique pour apprendre la technicite susceptible de les rendre aptes a la gestion du pays. C'est aujourd'hui le phenomene DIASPORA CONGOLAISE. Si on se refere au concept de cette epoque-la, la diaspora congolaise aujourd'hui regorge de cerveaux experimentes et capables de gerer les affaires publiques au pays.
C'est fort de cette vision qu'au CONSEIL INTERNATIONAL DES CONGOLAIS DE LA DIASPORA, il avait été suggere de mettre en place une structure de gestion du pays pendant une periode de transition de deux ans sans le concours des politiciens en competition qui n'arrivent pas a se mettre d'accord risquant de faire exploser le pays. Donc, un gouvernement de transition au cas ou les elections n'auraient pas lieu en bonne et due forme, forme des Commissaires Generaux serait compose des membres de la diaspora congolaise mettant en conge les actuels competiteurs pour qu'ils aient le temps de former des membres de leurs partis politiques afin de les preparer au système electoral.
Au cas de resistance a ce projet, la Diaspora se deciderait de mettre en place un Gouvernement en Exil pour faire pression sur les politiciens au pays qui se sentiraient en danger de mort politique prochaine.
Il est inconcevable de voir des soi-disant professionnels de la politique nationale incapables de demontrer un nationalisme reel. Tous, sauf quelques uns, sont ou des vendus ou des egocentriques. Le nationalisme c'est pour demain. Aujourd'hui c'est chacun pour soi !
Alors, chers tous, decidons-nous a mettre un terme a cet aventurisme qui dure depuis un demi-siecle. Nous sommes fatigues d'attendre des autres se livere en spectacle de mauvais gout pendant que nous pouvons aussi etre de la partie.
Mobilisons-nous par e-mails interposes pour preparer des seances de travail par conference-calls et mettons ce gouvernement de transition en marche ou a defaut un Gouvernement Congolais en Exil pour gerer le Congo.
Avec nos competences respectives, il y a lieu de sauver la face du pays.
Pour ceux qui voudraient s'inscrire, priere de s'abonner a
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Arthur Kalombo
