Dr Mpuila,
Cher frère,
Je voudrais tout d'abord vous remercier de m'avoir envoyé ce message avant qu'il ne soit à la portée de tout le monde sur internet C'est un signe de confiance pour lequel je vous suis reconnaissant.
Il existe entre nous une grande confiance et une estime mutuelle. En tout cas, c'est comme cela que je le perçois depuis notre long entretien de deux heures à Bruxelles.
C'est au nom de cette estime que je porte pour vous que je réagis en toute confiance à ce message du GRARC; comme citoyen, comme politique, mais également comme scientifique.
Premièrement il contient certaines inexactitudes ou approximations que je corrigerai au fur et à mesure.
Deuxièmement, certains passages me paraissent dangereux. Des passages, qu'à mes yeux, vous comme leader d'un grand Parti vous ne devriez laisser passer.
Troisièmement je me pose des questions sur son efficacité (en tout cas vis à vis des populations du Kivu que je connais particulièrement).
Bien évidemment on pourrait écrire tout un livre sur cette question de nationalité et de citoyenneté dont le cas Kamerhe nous sert de miroir, mais je m'efforcerai d'être bref, quitte à prolonger nos échanges à un autre moment et dans d'autres circonstances.
J'écris donc ce mot, en me voulant le plus constructif possible. Parce que, je pense, que comme forces de changement nous devrons nous entraider. Et une manière de le faire est d'attirer, entre nous, l'attention sur certains pièges dans lesquels nous ne devrions tomber.
1. DE LA NATIONALITE DE KAMERHE
1. Le cas Kamerhe est complexe. Je ne vais pas m' hasarder à éclaircir le flou apparent qu'il entretiendrait lui-même sur ses origines, car je n'en ai pas la compétence. Je ne voudrais pas faire l'avocat du diable, comme dirait la Bible, il est assez grand pour se défendre lui-même. Il serait d’ailleurs, le grand bénéficiaire de cet éclairage.
Cependant, étant Mushi moi-même et chercheur en géopolitique de la région des grands lacs, il ya certaines évidences (provisoires) qui sautent à mes yeux:
- Le mot "Kamerhe" existe bel et bien en Mashi. Il signifie : " une chose (un être) de peu de valeur", fragile, de peu d’importance. Je ne me positionne pas dans la connotation, ni la charge morale que pourrait avoir un tel nom, ce n'est pas le but.
- Trois personnes de l'âge de mon papa, m'ont confirmé que Vital Kamerhe est bel et bien né à Bukavu et non à Cyangugu. Pour qui le veut, il serait intéressant de vérifier les archives d'hôpitaux s'il est né à l'hôpital. Mais je fais foi en ces personnes car elles n'avaient aucun intérêt à inventer son lieu de naissance.
- Sa maman, M' Nkingi (comme ma propre mère) est une princesse du royaume de Ngweshe. Là, il n' ya aucune discussion.
- Son père Constantin a bel et bien fait ses études primaires et secondaires dans le Kivu (Bushi et Bukavu). Il fut même collègue de classe de mon propre papa. Des sources vérifiables sont encore en vie (à suivre).
- Les Kamerhe, (sa famille) ont un village dans le Ngweshe depuis au moins deux générations (c'est moi qui précise le temps).
Jusque là, tout est clair et simple; mais ces infos peuvent déjà corriger quelques inexactitudes que je lis ça et là sur internet.
La grande question est de savoir si ses parents, ses grands-parents, voire ses ancêtres, seraient Rwandais ( au sens actuel de l'Etat Rwandais) et donc Non-Congolais.
Cela, étant donné, je cite le texte du CRAAC: "Il est né un certain 4 mars 1959, à Cyangugu, au Rwanda, poste frontalier avec le Congo dans le Sud-Kivu. Sa grand-mère est Rwandaise et vit encore à Cyangugu et son cousin est le général de brigade rwandais Gratien KABILIGI. Fils de Constantin, arrêté les 18 juillets 1997 par le Tribunal Pénal International pour le Rwanda et transféré à Arusha, en Tanzanie. Leur grand-père commun est M. KANYIGINYA du clan royal Hutu des Banyiginya de la Préfecture de Cyangugu. Le général Gratien KABILIGI est né à Rusunyi en décembre 1951 et il a fait ses études secondaires au Collège St Paul à Bukavu, sous les bons soins de son oncle paternel Constantin KAMERE. Avant le génocide de 1994 au Rwanda, le général Kabiligi était commandant des opérations à Byumba, au Rwanda, avant de devenir commandant des opérations au Sud-Kivu pendant l'aventure de l’AFDL".
Cette question est complexe. En tant que chercheur, je ne dispose pas encore de toutes les réponses, mais je me permets de vous faire part de mon point de vue actuel, à ce stade du débat.
- Je formule l'hypothèse que Constantin Kamerhe, le Papa de Vital Kamerhe est né dans les frontières de l'actuelles Congo puisqu'il y a fait l'école primaire avant l'indépendance. S'il n’y est pas né, il y serait alors arrivé très petit avec ses parents migrants (les grands-parents de Vital K).
A l'époque (avant ou au début de la colonisation) le Royaume du BUSHI était déjà un ETAT et une NATION au sens moderne de ce mot.
Il avait une forte organisation territoriale à la fois centralisée et décentralisée, une armée dont la force est reconnue dans toute la région et au delà, etc.
Comme tout Etat organisé, il recevait des migrants fuyant soit les disettes, soit les guerres qui étaient nombreuses dans la région des grands-lacs à l'époque précoloniale. Ces migrants étaient intégrés dans la population et devenaient des Bashi
Ce fut le cas des quelques Barundi, Banyarwanda, Barega, etc, que les Bashi appelaient sous le nom générique des "Babembe".
En résumé, si les grands-parents de Vital Kamerhe étaient des migrants, étant donné qu'ils ont été assimilés aux Bashi (par l'acquisition de la terre au Bushi, les mariages, le respect des lois du pays du Bushi, etc.), ils sont devenus ipso facto des BASHI. Partant de là, ils sont Congolais au sens juridique du mot. Cela, parce que appartenant à un des peuples qui existaient à l’intérieur des frontières de la RDC en 1960 (voire 1885).
Si tout mon raisonnement tient, ma première conclusion " est donc que Vital Kamerhe est CONGOLAIS de droit.
& Allons maintenant à son lien éventuel avec le Rwanda actuel (Cyangugu où vivrait sa grand-mère, son oncle le général Kabiligi, son grand-père Kanyiginya, etc.).
Ici, les choses me paraissent plus simples. Mais il m'a fallu des années de recherche pour le comprendre et aller au delà des contes qui ont bercé mon enfance.
1. Dans la mythologie et l'historiographie shi, L'actuelle dynastie shi vient de LWINDI, aux confins de la forêt équatoriale, au pays REGA. Cette dynastie descendrait de Namuhoye fille de NALWINDI (le roi de LWINDI).
Cette femme est le point de départ de toute notre histoire. A la recherche des nouveaux pâturages (les Bashi sont un peuple agriculteur et éleveur), elle aurait migré vers les collines du Bushi actuel accompagnée de ses sept enfants :
Kalunzi, Nachinda, Narana, Naninja, Muganga, Kabare-Kaganda et Nalwanda.
Pour faire court, ces enfants ont crée chacun une principauté. Les Bashi sont un peuple étendu sur sept royaumes indépendants mais solidaires.
Kabare -Kaganda (ou Nabushi) devint le roi du "grand" Bushi actuel (Kabare et Ngweshe).
Mais son jeune frère NALWANDA (propriétaire du LWANDA) alla au delà de la rivière RUZIZI pour fonder un royaume que l'on appela LWANDA et que les Européens traduisirent par RWANDA.
Ce royaume s'étendait sur les terres de l'actuelle préfecture Rwandaise de Cyangugu à l'Ouest du Rwanda. Donc, pour faire court, les habitants de cette province sont bel et bien des BASHI. Et c'est d'ailleurs comme cela que les nomment les autres Rwandais du Rwanda actuel.
KABILIGI serait donc un d'eux, mais aussi Faustin TWAGIRAMUNGU qui fut premier ministre du Rwanda.
Je propose ici de ne pas tomber dans l'anachronisme, de ne pas juger les faits du passé avec les critères d'aujourd'hui.
Si nous prenons chaque élément dans son contexte, il me parait normal que Vital Kamerhe ait un oncle, de la parentèle à CYANGUGU, puisque ces terres étaient SHI.
Partant de là (sans qu'ils ne sachent eux-mêmes) ON DIRA QUE LES BASHI SONT UN PEUPLE TRANSFRONTALIER.
NB: Ce qu'il faut savoir est que le RWANDA ANCIEN PRECOLONIAL était un petit royaume qui ne couvrait pas l’ étendue du Rwanda actuel. Il se limitait aux régions du centre, proches de Kigali (le Bugesera).
Jusqu'à la veille de la colonisation (ce petit royaume Rwanda ancien, tentait encore sans succès de conquérir les terres de l'Ouest du Rwanda actuel (voir les expéditions militaires de Rwabugiri dans le Bush vers 1860). Mais se heurtait chaque fois aux troupes des Bashi qui les taillaient en pièces.
Cela fait que jusqu'en 1926, il subsistait encore dans le KINYANGA, l'actuelle préfecture de CYANGUNGU deux royaumes SHI indépendants : le BUKUNZI et le BUSOZO.
Leurs rois (que les Européens ont appelés Hutus), étaient des princes Bashi descendant de NALWANDA. Le dernier nommé NGOGA a été déposé par les Belges en 1925. Il est mort en prison à Kigali à la suite de sa résistance.
C'EST DONC LA COLONISATION (et non la conquête comme dirait les Rwandais actuels) qui a fait passer ces terres Shi à l'Etat actuel et moderne du RWANDA.
Que conclure :
- Scientifiquement parlant Vital Kamerhe est Mushi. Peu importe que ses arrières grands-parents soient potentiellement venus de Cyangugu. Il y avait à l’époque une continuité territoriale que la colonisation allemande et belge a rompue. C’est la délimitation des frontières qui a séparé en deux, un peuple qui s’étendait sur les deux rives de la Ruzizi, SUR des principautés SHI incluses dans l’actuelle Rwanda.
- Du pont de vue du droit, Vital Kamerhe est Mushi et par extension Congolais.
- Si un jour il devrait y avoir Berlin II, comme l’avait demandé certains dignitaires Rwandais, c’est le Congo qui devrait demander la restitution des terres du KINYANGA au Rwanda et non l’inverse.
PS : si Kamerhe est ethniquement Mushi comme je viens de l’écrire, pourquoi maintiendrait-il alors un flou sur ses originaire, pourquoi zigzaguerait-il avec son identité ?
Mon hypothèse est que s’il savait qu’une partie de sa famille vivait à Cyangugu ou avait des origines de cette région, jeune, il ne pouvait en être fier. Car avec la colonisation, la scission du peuple Shi sur deux territoires différents (Congo et Rwanda) a fini par créer deux identités différentes. Par ignorance de l’histoire, les Bashi du Congo ont finit par ne plus reconnaître les Bashi du Rwanda comme les leurs. Pour eux ils sont Rwandais. Or, à une certaine époque, lorsque nous étions jeunes, il n’était pas glorieux de se faire traiter de Rwandais. C’était même injurieux.
Le jeune Kamerhe aurait ainsi appris à se dissimuler, surtout qu’il aurait fréquenté d’autres Bashi (comme MUSHOBEKWA) qui ont longtemps souffert de ce rejet. Ainsi est faite l’histoire des peuples et des identités !
Cela dit, rien n’exclut que lorsqu’il pouvait tirer avantage de cette ambivalence il ne l’ai fait.
JE NE CONFIRME RIEN CE N’EST QU’UNE HYPOTHÈSE DE TRAVAIL
- LA DANGEROSITE DE CERTAINS PASSAGES DU TEXTE DU CRAAC
Ici je voudrais juste souligner que le langage utilisé dans certains passages de ce texte me paraissent inapproprié, si pas inacceptable pour tout démocrate.
Il s’agit des passages globalisant, amalgamant, qui risquent de jetter l’opprobre sur tout un peuple, un groupe, alors que l’on sait qu’il existe des différences de vision voire des différends au sein d’un même peuple, d’un même groupe ethnique, etc.
« Les mêmes qualificatifs dénoncés par tous ceux qui connaissent bien tous les Tutsi. En réalité, il est donc prudent de faire attention quand nous parlons d'un Rwandais et ou d'un Tutsi car il n’y a pas de différence par leur façon de percevoir la vérité. C’est dire que toute leur existence socio-politico-économique est émaillée par les mensonges dépassant tout entendement du plus petit au plus grand en passant par les autorités publiques. C'est dans leur nature ».
Un tel passage est à mes yeux de démocrate inacceptable. Qu’il vienne d’un collaborateur ou d’un Kyungu wa Kumwanza. On ne peut généraliser, globaliser.
Laisser passer ceci, sans réagir, c’est le cautionner. Je pense que tout démocrate est appelé à traiter l’adversaire, voire l’ennemi avec élégance, faute de respect à son égard. Certains diront qu’eux globalisent dans les injures qu’ils profèrent à l’endroit du peuple Congolais, ce n’est pas une raison de nous rabaisser jusqu’à leur niveau.
En passant, dans une récente interview sur internet, j’ai entendu un haut cadre de l’UDPS traiter le Président Kabila de « bosoto ». Mon point de vue, est que même si l’on ne respecte pas l’homme, on pourrait se faire violence et respecter ne fût-ce que la fonction qu’il occupe. Lorsque l’on est vraiment fâché, la grandeur oblige de garder une certaine urbanité, me semble t’il.
- DE L’EFFICACITE DE CE MESSAGE
Dans cette période préélectorale, quel effet un tel message pourrait avoir sur l’électorat Congolais ?
Je ne pourrais me prononcer sur l’impact d’un tel message dans provinces dont je ne maîtrise pas la manière de fonctionner. Pour le Kivu et particulièrement le Sud-Kivu, je peux affirmer sans grand peur de me tromper qu’un tel message n’aura presqu’aucun impact.
Je constate que l’électorat du Kivu a surtout tendance à voter par « pragmatisme » que par « émotion ».
En 1961, ils avaient refusé de verser dans la sécession Katangaise, même si la proposition leur avait été faite au nom du clivage linguistique (swahili versus lingala).
En 1992, ils avaient voté massivement pour Tshisekedi à la Conférence Nationale, puis l’ont soutenu contre Nguz et même Faustin BIRINDWA leur propre fils Shi.
En 2006, ils ont voté massivement pour KABILA (pour la paix), mais ont été les premiers à le huer et le rejeter à peine quelques mois après.
Eux qui connaissent mieux les Rwandais plus que n’importe quel peuple du Congo, eux qui sont les premières victimes de la barbarie Rwandaise ont paradoxalement été insensible à l’argument de la non-congolité de Joseph Kabila en vogue à l’époque à l’Ouest du Congo.
Toutes ces raisons m’amènent à penser que si Tshisekedi ou un autre candidat veut battre Kamerhe et Kabila au Kivu, il serait plus raisonnable d’user des arguments plus rationnels et plus probants : ex le bilan de ces deux candidats.
Trop pousser sur la question du Rwanda, risque (comme c’est le cas déjà) d’amener des gens à demander à Etienne Tshisekedi de justifier pourquoi il a été signé des accords avec le Rwanda à Kigali, au moment le plus dur d’occupation du Kivu par le RCD. Attention au retour du balancier, à l’effet boomerang.
Vital BARHOLERE
Quelques références indicatives:
- Paul Masson : Trois siècles chez les Bashi, Presse Congolaise, Bukavu
- Jean-Pierre Chrétien : L’Afrique des grands lacs, deux mille ans d’histoire, Flammarion
- Jan Vansina « Le Rwanda ancien » L’Harmattan
- Alexis Kagame « Histoire du Rwanda »
- Message de la communauté SHI à la conférence de Goma
De : mukanya jean-marie <mukanyambjm@yahoo.fr>
À : "Kivu-Avenir@yahoogroupes.fr" <Kivu-Avenir@yahoogroupes.fr>
Envoyé le : Mercredi 28 Septembre 2011 22h24
Objet : Re : [KIVU-AVENIR] VITAL KAMERHE OU LE BRUTUS DU CONGO
Article 72 de la constitution de 2006
Nul ne peut être candidat à l’élection du Président de la République s’il ne remplit les
conditions ci-après :
1. posséder la nationalité congolaise d’origine ;
2. être âgé de 30 ans au moins ;
3. jouir de la plénitude de ses droits civils et politiques ;
4. ne pas se trouver dans un des cas d’exclusion prévus par la loi électorale.
Article 10 de la constitution de 2006
La nationalité congolaise est une et exclusive. Elle ne peut être détenue
concurremment avec aucune autre.
La nationalité congolaise est soit d’origine, soit d’acquisition individuelle.
Est Congolais d’origine, toute personne appartenant aux groupes ethniques dont les
personnes et le territoire constituaient ce qui est devenu le Congo (présentement la
République Démocratique du Congo) à l’indépendance.
Questions :
Malgré ce flou dans la rédaction de cet article 10, pouvons-nous considérer que Kengo répond à ces critères ?
A propos de Kamerhe, les témoins kivutiens se trompent-ils ou mentent-ils ?
Remarques :
- Nous savons tous que Kengo n'est pas congolais d'origine.
- Par contre, les doutes sur les origines de Kamerhe nous sont venus directement du Kivu. Tous les kassaïens et bandoudois qui ont étudié avec Kamerhe, et que nous avons pu interrogé n'en savent rien. Cherchez donc d'où provient tout ce doute.
- Il reste que c'est sous Kamerhe qu'a été voté un moratoire sur la double nationalité. Ceci explique-t-il ce flou juridique dans la rédaction de l'article 10, ainsi que ce moratoire sur la double nationalité ?
De : Arthur Kalombo <arthur.kalombo@gmail.com>
À : lafraco@yahoogroups.com; lecridesopprimes@yahoogroupes.fr; LEPOLITIQUECONGORDC <LEPOLITIQUECONGORDC@yahoogroupes.fr>; Leconfidentiel <Leconfidentielinfo@yahoo.fr>; lavoixdukasai@yahoo.fr; larenaissance2@yahoo.fr; Cdps Llibre <cdpspeuplelibre@yahoo.com>; ucdp_rdc@yahoo.fr; Union du Congo <contact@unionducongo-rdc.org>; udps@udps.net; dr yani unga <yani.unga@gmail.com>; uhuruyetu@yahoo.fr; kimbangchurchgb@yahoo.co.uk; katshi@aol.com; Kasongo Mwanasapo <cloemajochris@yahoo.com>; Marie-Eugénie Kimbembi <mekimbembi@yahoo.fr>; Victor Alhadeff Kabamba Nkamany <tshofa8sun@aol.com>; NICO KADIMA <bakambu@gmail.com>; kivu-avenir <Kivu-Avenir@yahoogroupes.fr>; jackson kazemba <jkazembakas@yahoo.com>; kazaku kazadi tshibanda <zidhy@hotmail.com>; kudurakasongo@yahoo.fr
Cc : bandundu.idiofa@yahoo.com; info.apareco@gmail.com; Albert Mujanyi <albertmujanyi1752@hotmail.com>; baudouin amba <wetshi@congoindependant.com>; Fweley <afriquenouvelle@bluewin.ch>; andrew dokolo <lutadila62@yahoo.co.uk>; Actions Vital <djsvk2010@gmail.com>; APARECO <dircab05@aol.fr>; Mbangu Mangala <mangalambangu@yahoo.com>; hubert mwandu <hubert.mwandu@yahoo.com>; malonga miatudila <mmiatudila@hotmail.com>; Catherine Nzuzi Wa Mbombo <nzuzitkm@hotmail.com>; Freddy Mulongo <freddy.mulongo@gmail.com>; Jean-Louis Mwembie <jeanlouis14@hotmail.com>; Me.Marie Thérèse Nlandu <matelese@yahoo.co.uk>; Émilie Kolokey <emilikolokey@yahoo.fr>
Envoyé le : Mercredi 28 Septembre 2011 21h13
Objet : [KIVU-AVENIR] VITAL KAMERHE OU LE BRUTUS DU CONGO
Mon cher Oloko Wedi
Merci pour votre reaction a mon posting que vous avez lu avec attention. Si un interlocuteur ne vous interromp pas, ce qu'il ne vous ecoute pas, disent les Francais. Si vous aviez eu l'opportunite de lire un certain nombre de mes postings sur la controverse Kamerhe, vous constateriez que je n'avais pas attendu la lettre de l'mbassadeur Kikaya pour reagir a flair depeau. C'est vrai que j'appartiens a la mouvance UDPS en tant que parti dont le candidat se trouve etre Tshisekedi. Donc je roule pour mon parti et c'est normal. Pas de mal a ca. Discrediter les autres candidats dans la course? Non. Vous etes alle trop loin. Mettons-nous avant tout dans le contexte de notre pays.
1. Le Congo, sous la conspiration de la communaute iernationale, a ete livre a une occupation etrangere en vue de le balkanizer.
2. Les acteurs de cette occupation, dotesdes moyens colossaux et financiers et militaires, se sont imposes par plusieurs stratagemes: le genecide, les massacres, les assassinats politiques, les viols, la corruption, l'occupation des postes de commandement dans l'armee, la police, les services speciaux, bref, tout le systeme est noyaute et pour clore le tout, la Constitution, loi supreme du pays est pietinee.
3. Les Congolais se trouvent divises en deux camps, ceux partisans de l'occupation et les patriotes resistants a l'occupation.
4. Les elections de 2006 etaient destinees a la reconnaissance juridique de l'occupation par les Congolais eux-memes pour consolider cette occupation.
5. Les elections 2011 sont, pour les patriotes, la voie non violente pour la reconquete du pays. Et ici, la Constitution est la seule arme disponible pour les millions de Congolais demunis et pauperises a souhait. Vous venez de lire surement le controle de l'ANR passe aux services speciaux tanzaniens qui controlent tout.
M. Oloko, tel est le contexte vrai de la situation du Congo, notre pays. Si vous lisez tous les postings sur l'internet, ils parlent de cette realite congolaise avec ses deux camps.
La CENI vient de publier sa liste des candidats presidentiels valides avec toute l'antorse faite a la Constitution en ame et conscience par les magistrats congolais, les lecteurs de la loi! Parler de cela serait-il discediter des candidats parce qu'on roule pour tel ou tel candidat?
Si vous n'aviez jamais vu le Congo sous l'angle que je viens de vous depeindre plus haut, voici l'opportunite de reconsiderer votre vision.
Le Congo est en guerre de liberation et non en democratie, ce terme naif que l'on fait miroiter aux amateurs cogolais de la politique qui y croient comme la bible. Erreur. Le Comportement de Kamerhe est justement l'image de cette guerre.
En matiere de droit public comme vous l'avez dit c'est une theorie ou une regle qu'il faut considerer dans la pratique.Jevous donne l'exemple d'un ami qui avait ete arrete au Swaziland pour avoir agresse une femme a cause du mepris pour les etrangers refugies dans le pays. Traine devant la barre, le juge lui demanda, apres lecture des faits qui lui etaient reproches, s'il les reconnaissait. L'ami reconnut les faits. Puis le juge demanda s'il plaidait coupable ou non coupable. L'ami dit: coupable. Le juge demanda alors la suite de la pensee de l'ami. Ce dernier repondit qu'il regrettait son acte et qu'il avait deja presente ses excuses a la victime et qu'il demandait l'indulgence de la Court. Le juge dit:
- Puisque vous avez recnnu les faits
- Puisque vous avez plaide coupable
- Puisque vous avez demande pardon
La Court vous pardonne et vous demande de ne plus recidiver. Vous etes libre de partir.
En moins de dix minutes le proces etait classe sans suite! Le presume coupable a reconnu sa culpabilite que le juge a tranformee en innocence. Comment appeler cela? Prouver l'innocence ou la culpabilite. Essayez de mettre en parallele votre formule et ce cas precis vecu.
Paix chez vous
Arthur Kalombo
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